L'histoire de la photographie
Qu’est-ce que la photographie ?
Le mot « photographie » signifie « dessin avec de la lumière », il vient du grec « phôs » qui veut dire « lumière » et « graphê » qui signifie « dessin » ou « écriture ». Ce terme est apparu dans les années 1830 grâce à un scientifique britannique, Sir John Herschel. Elle est considérée comme le huitième art avec la télévision et la radio qui sont des « arts médiatiques », puisqu’elle est considérée comme une source d’information à elle seule.
Les premières images
La première image en noir et blanc est apparue en 1800 grâce à un potier, Thomas Wedgwood. Il a utilisé la technique de la chambre noire, camera obscura, pour y arriver. Le principe est de placer un objet ou une scène devant une boîte fermée percée d’un petit trou. Grâce à la lumière qui traverse ce trou, le reflet de l’objet ou de la scène se crée sous forme d’image inversée dans le fond de la boîte. Cette technique permet de visionner cette image seulement en temps réel, mais Thomas Wedgwood va utiliser la sensibilité à la lumière du nitrate d’argent pour sensibiliser son papier. Ce produit chimique s’obscurcit naturellement lorsqu’il est exposé à la lumière. Cependant, Wedgwood n’est pas en mesure de conserver définitivement l’image puisque les parties plus claires finissent aussi par s’assombrir après plusieurs minutes.
L’inventeur de la photo : Joseph Nicéphore Nièpce
16 ans plus tard, en 1816, le Français Joseph Nicéphore Nièpce utilise le même procédé pour capturer de petites images sur du papier traité au chlorure d’argent. Comme Wedgwood, il n’arrive pas à préserver ses images. Il se met donc à expérimenter d’autres substances sensibles à la lumière et, en 1822, il invente un procédé qu’il nomme « héliographie ». Il utilise une plaque d’étain enduite de bitume de Judée (substance qui durcit au contact de la lumière) dissous dans l’essence de lavande. Sur la plaque, il vient déposer une gravure rendue translucide par un vernis, puis il expose le tout à la lumière. Le bitume va durcir aux endroits exposés à la lumière et se dissoudre aux endroits qui n’ont pas été exposés. Il n’avait plus qu’à rincer la plaque dans de l’essence de lavande. Nièpce s’associe en 1827 à Louis Daguerre pour améliorer le procédé d’héliographie à l’aide d’une résine plus sensible à la lumière et d’un meilleur traitement de l’image après exposition.
Le daguerréotype
Nicéphore Niépce est mort en 1833, Daguerre va donc continuer seul d’améliorer le processus. En 1838, il invente le premier procédé comportant une étape de développement, le daguerréotype. C’est une plaque d’argent qui est recouverte d’une fine couche d’iodure d’argent exposée dans la chambre obscure puis qui est soumise à des vapeurs de mercure pour provoquer l’apparition de l’image formée au cours de l’exposition à la lumière. L’amplification de l’effet de la lumière est telle, que le temps de pose ne dépasse pas 30 minutes. La plaque est ensuite immergée dans de l’eau saturée de sel marin pour être fixée. Sa découverte est présentée le 7 janvier 1839 à l’Académie des Sciences. Cette technique est ensuite remplacée par le collodion humide en 1850. C’est un procédé qui utilise le collodion, un vernis sensibilisé au nitrate d’argent, qui est coulé sur une plaque en verre polie. Le tout est déposé dans la chambre noire puis développé dans du sulfate de fer.
La reproduction des couleurs
A ce stade, il manquait une chose : la reproduction des couleurs. Les premières tentatives à l’initiative d’Edmond Becquerel en 1848, puis de Abel Niépce de Saint-Victor en 1851 montrent qu’une plaque d’argent recouverte de chlorure d’argent pur reproduit directement les couleurs, mais de façon instable. La première plaque couleur a été brevetée en 1903 par les frères Lumières.
La photographie numérique
La photographie numérique est apparue grâce aux technologies issues de la révolution informatique du 20ème siècle. Cette avancée a permis de supprimer les développements chimiques, et de sauvegarder les images de façon électronique ou informatisée. Cela permet également de prévisualiser la photo et de faire le choix de la garder ou d’en prendre une nouvelle. C’est en 1975 que Kodak a annoncé la sortie du premier appareil photo numérique.